tag:blogger.com,1999:blog-60196072687552990982024-03-12T18:21:06.705-07:008 mars 2009 — Les Tondues8 mars 2009 — Journée de la Femme dédiée aux Tondues de la Libération et à toutes les femmes victimes de l'épurationUnknownnoreply@blogger.comBlogger14125tag:blogger.com,1999:blog-6019607268755299098.post-864553140229092332009-02-23T07:02:00.000-08:002009-02-27T16:25:23.300-08:00<div style="text-align: center;"><div style="text-align: right;font-family:arial;"><span style="font-size:78%;"><u>Illustrations</u> : <a href="http://www.mariagrazia-surace.com/">Maria Grazia SURACE</a></span></div><div style="font-family: arial;"> </div><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:180%;" ><br /></span><div style="text-align: left;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:180%;" >Comprenne qui voudra</span><br /></div></div><div style="text-align: center;"><br /><div style="text-align: left;">Paul ÉLUARD - 1944<br /></div></div><div style="text-align: right; font-style: italic; font-weight: bold;">« En ce temps-là,<br />pour ne pas châtier les coupables,<br />on maltraitait des filles.<br />On allait même jusqu'à les tondre. »<br /></div><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ySSzYI18tZc/Sag-AkdKkSI/AAAAAAAAAdA/30q9LPCIono/s1600-h/tondue114bn.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 231px; height: 320px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ySSzYI18tZc/Sag-AkdKkSI/AAAAAAAAAdA/30q9LPCIono/s320/tondue114bn.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5307560340363055394" border="0" /></a>Comprenne qui voudra<div> </div>Moi mon remords ce fut<div style="text-align: center;"> </div>La malheureuse qui resta<div style="text-align: center;"> </div>Sur le pavé<div style="text-align: center;"> </div>La victime raisonnable<div style="text-align: center;"> </div>À la robe déchirée<div style="text-align: center;"> </div>Au regard d’enfant perdue<div style="text-align: center;"> </div>Découronnée défigurée<div style="text-align: center;"> </div>Celle qui ressemble aux morts<div style="text-align: center;"> </div>Qui sont morts pour être aimés<br /><br /><div style="text-align: center;"> </div><div> </div> <div>Une fille faite pour un bouquet</div> <div>Et couverte</div> <div>Du noir crachat des ténèbres</div> <div> </div> <div><br />Une fille galante</div> <div>Comme une aurore de premier mai</div> <div>La plus aimable bête</div> <div> </div> <div><br />Souillée et qui n’a pas compris</div> <div>Qu’elle est souillée</div> <div>Une bête prise au piège</div> <div>Des amateurs de beauté</div> <div> </div> <div><div style="text-align: left;">Et ma mère la femme</div></div> <div>Voudrait bien dorloter</div> <div>Cette image idéale</div> <div>De son malheur sur terre.<br /><p><br /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:180%;" >Hiroshima, mon amour</span><br /></p><div style="text-align: center;">Marguerite DURAS - 1959<br />extrait<br /><br /></div><p style="font-style: italic; font-weight: bold; text-align: right;">La femme raconte elle-même<br />sa vie à Nevers ...<br /></p><!-- finde_surligneconditionnel--> <div class="crayon article-texte-61 texte"> <p><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_ySSzYI18tZc/SahFGqAPUnI/AAAAAAAAAdY/U9DmZcKutX8/s1600-h/tondueNB.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 320px; height: 308px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ySSzYI18tZc/SahFGqAPUnI/AAAAAAAAAdY/U9DmZcKutX8/s320/tondueNB.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5307568141512954482" border="0" /></a></p><p><br /></p><p><br /></p><p><span style="font-size:280%;">J'</span>aidais mon père dans la pharmacie. J’étais préparatrice. Je venais de finir mes études. A sept heures du soir, été comme hiver, dans la nuit noire de l’occupation, ou dans les journées ensoleillées de juin, la pharmacie fermait. C’était toujours trop tôt pour moi.<br />La ligne de démarcation fut franchie.<br />L’ennemi arriva.<br />Les seuls hommes de la ville étaient allemands.<br />La guerre était interminable. Ma jeunesse était interminable. Je n’arrivais à sortir, ni de la guerre, ni de ma jeunesse.<br />Un jour, un soldat allemand vint à la pharmacie se faire panser sa main brûlée. Nous étions seuls tous deux dans la pharmacie. Je lui pansais sa main comme on m’avait appris, dans la haine. L’ennemi remercia.<br />Il revint. mon père était là et me demanda de m’en occuper.<br />Je pansais sa main une nouvelle fois en présence de mon père. Je ne levais pas les yeux sur lui, comme on m’avait appris.<br />Cet homme revint le lendemain. Alors je vis son visage. Comment m’en empêcher encore ? mon père vint vers nous. Il m’écarta et annonça à cet ennemi que sa main ne nécessitait plus aucun soin.<br />Le soir de ce jour mon père me demanda expressément de ne pas jouer du piano. Il but du vin beaucoup plus que de coutume, à table. J’obéis à mon père. Je le crus devenu un peu fou. Je le crus ivre ou fou.<br />Le lendemain de ce jour était un dimanche. Il pleuvait. J’allais à la ferme d’Ezy. Je m’arrêtai, comme d’habitude, sous un peuplier, le long de la rivière. L’ennemi arriva peu après moi sous ce même peuplier. Il était également à bicyclette. Sa main était guérie.<br />Il m’a dit alors qu’il m’avait suivie jusque-là. Qu’il ne partirait pas. Je suis repartie. Il m’a suivie.<br />Un mois durant, il m’a suivie. Je ne me suis plus arrêtée le long de la rivière. Jamais. Mais il y était posté là, chaque dimanche. Comment ignorer qu’il était là pour moi. Je n’en dis rien à mon père.</p> <p>Je me mis à rêver à un ennemi, la nuit, le jour. Et dans mes rêves l’immoralité et la morale se mélangèrent. J’eus vingt ans. Un soir, alors que je tournais une rue, quelqu’un me saisit par les épaules. Je ne l’avais pas vu arriver. C’était la nuit, huit heures et demie du soir, en juillet. C’était l’ennemi. On s’est rencontrés dans les bois. Dans les granges. Dans les ruines. Et puis, dans des chambres.<br />Un jour, une lettre anonyme arrivait à mon père. La débâcle commençait. Nous étions en juillet 1944. J’ai nié.<br />C’est encore sous les peupliers qui bordent la rivière qu’il m’a annoncé son départ. Il partait le lendemain matin pour Paris, en camion. Il était heureux parce que c’était la fin de la guerre. Il me parla de la Bavière où je devais le retrouver. Où nous devions nous marier.<br />Déjà, il y avait des coups de feu dans la ville. A quatre-vingts kilomètres de là, déjà, des convois allemands gisaient dans des ravins.<br />J’exceptais cet ennemi-ci de tous les autres.<br />C’était mon premier amour.<br />Je n’avais plus de patrie que l’amour même.<br />Déjà à Nevers, la Résistance côtoyait l’ennemi. Il n’y avait plus de police.<br />Il partait le lendemain. Il était entendu qu’il me prendrait dans son camion, sous des bâches de camouflage. Nous nous imaginions que nous pourrions ne plus nous quitter jamais.<br />Nous devions nous retrouver à midi, sur le quai de la Loire. Lorsque je suis arrivée, à midi, sur le quai de la Loire, il n’était pas encore tout à fait mort. On avait tiré d’un jardin du quai.<br />Je suis restée couchée sur son corps tout le jour et toute la nuit suivante.</p> <p>Le lendemain on est venu le ramasser et on l’a mis dans un camion. C’est pendant cette nuit-là que la ville fut libérée.<br />On m’a mise dans un dépôt du Champ de Mars. Là, certains ont dit qu’il fallait me tondre. Je n’avais pas d’avis. Le bruit des ciseaux sur la tête me laissa dans une totale indifférence. Quand ce fut fait, un homme d’une trentaine d’années m’emmena dans les rues. Ils furent six à m’entourer. Ils chantaient. Je n’éprouvais rien.<br />mon père, derrière les volets, a dû me voir. La pharmacie était fermée pour cause de déshonneur.<br />C’était minuit. J’ai escaladé le mur du jardin. Il faisait beau. Je me suis étendue afin de mourir sur l’herbe. Mais je ne suis pas morte. J’ai eu froid.<br />J’ai appelé Maman très longtemps... Vers deux heures du matin les volets se sont éclairés.<br />On me fit passer pour morte. Et j’ai vécu dans la cave de la pharmacie. Je devins folle. De méchanceté.<br />Puis, peu à peu, j’ai perçu la différence du jour et de la nuit.<br />La nuit, tard parfois, on me permit de sortir encapuchonnée. Et seule. À bicyclette. Mes cheveux ont mis un an à repousser.<br />Un jour, ma mère est arrivée pour me nourrir, comme elle faisait d’habitude. Elle m’a annoncé que le moment était venu de m’en aller. Elle m’a donné de l’argent. Je suis partie pour Paris à bicyclette. »<br /></p><!-- finde_surligneconditionnel--> </div> <!-- debut_surligneconditionnel -->Extrait de <i style="font-weight: bold;">Hiroshima, mon amour</i> scénario de Marguerite Duras.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6019607268755299098.post-90135856040682639932009-02-22T20:56:00.000-08:002009-02-26T14:33:16.339-08:00Actualités<span style="color: rgb(255, 255, 255);"><br /></span>Dépêche de l'Agence France Presse, le 19 février 2009 : <a href="http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jATfS9ZiFwH6LxpuJWwEWe3ktl3g">Après 60 ans dans l'ombre, l'Allemagne reconnait les enfants de la guerre</a><br /><br />Enfants de la guerre franco-allemands aux <a href="http://jt.france2.fr/player/20h/index-fr.php?jt=20090222&timeStamp=941">JT de 20 heures le 22 février</a> (minute 15:37) reportage et interview de Jean-Jacques Delorme – <a href="http://www.coeurssansfrontieres.com/">Cœurs sans frontières</a><br /><br /><br /><div style="text-align: left;">Retour au <a href="http://8mars2009.blogspot.com/2009/02/sommaire.html">sommaire</a><br /></div><span style="color: rgb(255, 255, 255);">.</span>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6019607268755299098.post-59702292863478666812009-02-20T23:23:00.000-08:002009-03-04T17:15:26.666-08:00À l'origine...<div style="text-align: right;">Billet de <span style="font-weight: bold;">Lucia D'Apote</span><br />publié le 20 février 2009<br />sur <a style="font-weight: bold;" href="http://democratia-europe.blogspot.com/">Democratia</a><span style="font-weight: bold;"> :</span><br /></div><span style="font-size:130%;"><br /><a href="http://democratia-europe.blogspot.com/">Le 8 mars 2009, en mémoire aux tondues ?</a></span><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_53kosBXi4FE/SZ8UW-5ZwvI/AAAAAAAAAcQ/I1NAhjy3ar8/s1600-h/une_tondue.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 291px; height: 377px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_53kosBXi4FE/SZ8UW-5ZwvI/AAAAAAAAAcQ/I1NAhjy3ar8/s400/une_tondue.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5304981271139173106" border="0" /></a><a href="http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jATfS9ZiFwH6LxpuJWwEWe3ktl3g"><span style="font-family:georgia;">L'Allemagne a reconnu hier "le sort difficile" des "</span><em style="font-family: georgia;">enfants de la guerre</em></a><span style="font-family:georgia;"><a href="http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jATfS9ZiFwH6LxpuJWwEWe3ktl3g">"</a>, nés sous l'Occupation d'une femme française </span><span style="font-family:georgia;">et d’un soldat allemand.</span><br /><span style="font-family:georgia;">Ces enfants qu’on traitait de</span><span style="font-family:georgia;"> </span><span style="font-family:georgia;">"bâtards de Boches", de "parasites" ou de "têtes au carré" sont reconnus Allemands s’ils le souhaitent.</span><br /><span style="font-family:georgia;">Le ministère allemand « viendra à leur rencontre » pour se charger des formalités.</span><div style="font-family: georgia;"> </div><p face="georgia" style="text-align: justify; font-family: georgia;" class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <o:p></o:p></p><div style="text-align: justify; font-family: georgia;"> </div><p face="georgia" style="text-align: justify; font-family: georgia;" class="MsoNormal">Selon un journaliste français, Jean-Paul Picaper et un écrivain allemand, Ludwig Norz, les personnes concernées seraient d'environ 200 000. Selon l'historien et chargé de recherches au CNRS Fabrice Virgili, le chiffre serait plus proche de 100 000. </p><div style="text-align: justify; font-family: georgia;"> </div><p face="georgia" style="text-align: justify; font-family: georgia;" class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <o:p></o:p></p><div style="text-align: justify; font-family: georgia;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: georgia;" class="MsoNormal">Quoiqu’il en soit, et bien que cela arrive après 60 ans, il y a REPARATION.</p><div style="font-family: georgia;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: georgia;" class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <o:p></o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;font-family:georgia;" class="MsoNormal">Mais qu’en est–il des femmes, leurs mères, qualifiées de traînées, tondues et humiliées ?<br /><span style="font-weight: bold;"></span></p><p style="font-family: georgia; text-align: justify;" class="MsoNormal">Est ce que le Gouvernement français, de son coté, saura-t-il reconnaitre la barbarie psychologique et physique dont ont été victimes ces femmes de la part du peuple français et la souffrance qu'il leur a fait subir? N'est il pas venue aussi pour elles, l'heure de la réparation?<br /></p><!--[if !supportEmptyParas]--><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_53kosBXi4FE/SZ8V9BsrbbI/AAAAAAAAAcg/KkCGLA1iZPc/s1600-h/tondue.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 324px; height: 400px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_53kosBXi4FE/SZ8V9BsrbbI/AAAAAAAAAcg/KkCGLA1iZPc/s400/tondue.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5304983024237768114" border="0" /></a><object width="425" height="344"></object><br /><span style="font-weight: bold;font-size:180%;" ><span style="font-family:georgia;">Et si le 8 mars 2009, journée de la femme, était dédiée à leur mémoire ?<br /></span></span><br /><br /><div style="text-align: right;"><span style="font-weight: bold;">Mail du 26 février 2009 :</span><br /></div><br />Bonjour,<br /><br />La semaine dernière, le Gouvernement allemand a reconnu les "enfants de la guerre" citoyens allemands, lesquels peuvent se voir accorder la double nationalité s'ils le souhaitent.<br /><br />Dans la foulée de cette actualité,<b> le 8 mars 2009, journée de la femme</b>, peut être l'occasion de reconnaitre l'invalidité du jugement et la barbarie du lynchage populaire dont <b>les "Tondues"</b> et d'autres femmes ont fait l'objet, lors de l'épuration ainsi que de compatir aux souffrances qu'elles et leurs familles, ont vécues.<br /><br />La réparation est importante pour l'histoire de l'Europe et de l'humanité car au delà du contexte historique et géographique, c'est la place de l'amour en réponse à la haine en temps de guerre notamment, dont il est question.<br /><br />Aussi nous vous invitons à dédier ce 8 mars 2009, journée de la Femme à leur mémoire et à leur rendre hommage en signant sur le site : <b><a href="http://www.8mars2009.eu/" target="_blank">http://www.8mars2009.eu/</a><br /><br /></b>Les premiers signataires sont <b>Edgar Morin, </b>philosophe français<b> et Jean Jacques Delorme, </b>président de Cœurs Sans Frontières. Nous attendons la réponse d'une marraine éventuelle.<br /><br /><br />Un <a href="http://8mars2009.blogspot.com/">blog</a> conçu également à cette occasion rassemble quelques ressources documentaires sur le sujet et informe sur l'actualité de cet appel .<br /><br />Cordialement<br /><br /><b>Lucia D'Apote</b> et <b>Pierre Schweitzer</b><br /><a href="http://democratia-europe.blogspot.com/">Democratia</a> et <a href="http://exigencedemocratique.blogspot.com/">Exigence démocratique</a>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6019607268755299098.post-91277807701513649722009-02-20T07:44:00.000-08:002009-04-02T13:05:34.627-07:00Commentaires<span style="color: rgb(255, 255, 255);">.</span><br />Cette page rassemble les commentaires pour l'ensemble du blog « Les Tondues ».<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Envoyez vos commentaires par mail </span><a style="font-weight: bold;" href="mailto:contact@8mars2009.eu?subject=8%20mars%202009%20-%20Les%20tondues%20:&body=Sauf%20avis%20contraire%20de%20votre%20part,%20ce%20commentaire%20sera%20publie%20sur%20le%20blog.%20Merci%20de%20completer%20le%20titre%20du%20commentaire%20dans%20le%20champs%20Objet">en cliquant ici</a><span style="font-weight: bold;">.</span><br />Ils seront publiés ci dessous.<br /><br /><div style="text-align: center;">_ _ _<br /></div><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Le 26 février 2009, Odile Thévenin a écrit :</span><br /><br />Bravo pour cette initiative !<br />Voilà trente ans (date des mes débuts comme enseignante en histoire géographie) que j'attendais ce moment ; j'ai lu les livres concernant cette douloureuse page de notre histoire dont j'ai honte, et aussi le livre de monsieur Picaper !<br />Je viens de signer, et diffuse l'information.<br />Encore bravo et cordialement !<br />Odile Thévenin<br /><br /><div style="text-align: center;">_ _ _<br /></div><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Le 27 février 2009, Yves Scheidecker </span><span style="font-weight: bold;">a écrit :</span><div> <div><br /><blockquote class="gmail_quote" style="border-left: 1px solid rgb(204, 204, 204); margin: 0pt 0pt 0pt 0.8ex; padding-left: 1ex;"> <div bg="" style="color: rgb(255, 255, 255);"> <div style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-size:85%;">Bonjour, j'ai bien lu votre mail relatif à la "réhabilitation" des femmes "tondues". Si on ne peut être que d'accord en ce qui concerne les enfants, innocents de la légèreté de leurs parents, il faut vraiment ne pas connaître ce qu'a été la situation pendant la guerre. J'ai vu comme adolescent tondre ces femmes par des groupes qui voulaient leur faire payer leurs relations intimes avec - il faut bien les appeler comme cela - l'ennemi. Souvent ces relations étaient ostensibles, irritaient, généraient la colère, d'autant qu'elles bénéficiaient de grandes largesses, ne serait ce que sur le plan de l'alimentation alors que la population mourait de faim. Ces Allemands de la guerre n'hésitaient pas à traquer les opposants, notamment les maquisards et fusillaient sans hésiter . Celui qui n'a pas connu Oradour et les arrestations de Tulle avec pendaisons de maquisards aux crochets de boucher ne peut pas se représenter jusqu'où la colère pouvait de ce fait aller à la libération et l'humiliation subie par ces femmes n'était pas de même nature que les sanctions qui ont frappé ne serait ce que de modestes diffuseurs de tracts anti occupants. </span></div> <div style="color: rgb(0, 0, 0);"> </div> <div><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:85%;" >Bien entendu, tout cela paraît aujourd'hui anodin. Je ne signerai donc pas le document, sans aucun motif de haine. Mais ceux qui ont vécu à cette époque et l'on subie, n'en gardent pas le meilleur souvenir. Y Scheidecker<br /><br /></span><div style="text-align: right; color: rgb(0, 0, 0);"><span style="color: rgb(153, 153, 153);">Bonjour Yves,</span><br /><br /><span style="color: rgb(153, 153, 153);">Je respecte bien entendu votre choix et vous remercie de m'en avoir fait part et de l'avoir expliqué.</span><br /><span style="color: rgb(153, 153, 153);">Accepteriez vous qu'il soit publié sur le blog? Si oui, il le serait soit sous votre nom soit sous un pseudo que vous choisirez.</span><br /><span style="color: rgb(153, 153, 153);">Cela me semble important que plusieurs points de vue puissent s'exprimer.</span><br /><span style="color: rgb(153, 153, 153);">Cordialement.</span><br /><span style="color: rgb(153, 153, 153);">Lucia</span><br /></div><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:85%;" ><br />ReBonsoir Lucia, si une explication doit être publiée, il serait bon qu'elle soit encore davantage explicitée pour qu'elle soit bien comprise. En effet, peu de personnes encore en vie peuvent rappeler ce qu'étaient ces séances publiques de " boule à zéro" comme on disait dans l'armée. Mais elles correspondaient à une ambiance de vengeance contre tous ceux qui avaient profité des occupants, alors que d'autres se battaient pour effacer 1940, et qui l'avaient affiché, tels les collaborateurs, profiteurs et affameurs, miliciens à l'impunité absolue qui terrorisaient les populations, division blue azul, etc...On a vu les Allemands fusiller des pauvres gens sous n'importe quel prétexte pour créer la peur et donc ces " tondues" ont certes été humiliées, parfois frappées, parfois aussi fusillées, mais la plupart sont restées en vie malgré la fureur ambiante et la sanction était bien légère, même si comme adolescent j'étais remué par ces attitudes. Il faut bien savoir que ces relations étaient loin d'être toutes basées sur l'amour, souvent sur l'intérêt et certaines s'affichaient au bras de leur amant sans aucune réserve. Laval souhaitait bien la victoire de l'Allemagne ! Il faut savoir qu'il n'y avait plus, à ce moment, aucune structure administrative ou judiciaire et que la pays était soumis à ceux qui possédaient les armes. Ce sont les enfants, dits "enfants de boche" qui, sont les malheureux, parce qu'ils ont du subir pendant des décennies le rejet de leur environnement sans bien comprendre alors qu'ils n'y étaient pour rien. Je pourrais en raconter bien plus, j'avais 13 ans en 1944, à l'époque où le sud ouest où j'étais a été libéré par les résistants qui avaient dû subir des attaques incessantes par une armée puissamment organisée qui, à la fin, n'avait plus que comme seul recours d'assassiner des civils (Tulle et Oradour) ..C'est pourquoi ce que j'exprime n'est pas un point de vue, c'est ce à quoi j'ai pu assister, comme certains attentats par des maquisards sous mes yeux d'enfant, dans la rue, visant des Allemands ou des collaborateurs. Voilà. Bien entendu, aujourd'hui, la page est tournée, mais le souvenir de ce qui a été reste vivace et je n'oublie pas ma jeunesse bouleversée. C'est pourquoi, il faut éviter de remuer des souvenirs qui pourraient faire réagir d'autres que moi, comme certaines associations d'anciens combattants ou encore de résistants. Bien entendu, je suis pour la journée de la femme....Mon avis peut être publié sous mon nom, je ne raconte que ce que j'ai vu. sincèrement YS </span><br /></div></div></blockquote></div></div><br /><div style="text-align: center;">_ _ _<br /></div><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Le 8 mars 2009, Soazic Lallet a écrit :</span><br /><br />Bonjour,<br /><br />Je viens de lire les messages d'Yves. J'entends sa souffrance et le caractère insupportable de ses souvenirs.<br /><br />Pourtant, des larmes de colère viennent encore m'inonder. J'ai 38 ans, et, dois-je m'en excuser, je n'ai pas vécu la guerre. Cependant, j'en connais les effets, étant, moi-même, petite fille de tondue et fille de 'bâtard de boche'. Je suis meurtrie par cette histoire qui a plongé ma grand-mère et mon père dans la honte et dont moi-même, j'ai du mettre tant d'années à me débarrasser. Honte d'être femme, honte de mes désirs honte, honte, honte<br /><br />Yves, ne peux tu nous laisser un sanctuaire où pleurer ? Tu dis nous mettre en garde contre des réactions d'associations et autres anciens combattants. Mais voilà, tu as ouvert la porte. Seulement, votre vécu de la guerre, nous le connaissons. Combien de fois en cours d'histoire, ai-je visionné 'Nacht und Nebel' la tête basse comme si je devais me sentir coupable, responsable de toutes ces horreurs . Pour une histoire d'amour ?<br /><br />Et quand bien même ne se serait-il agit que d'une histoire de cul et de tickets de rationnement qui suis-je pour juger la femme saccagée et dévastée qu'est ma grand-mère depuis 64 ans ? Mesures-tu l'enfance de mon père, humilié et traité de sale bâtard de boche parce que ses boucles trop blondes ne laissaient aucun doute sur ses origines et déchaînaient la cruauté des autres.<br /><br />Tu trouves la sanction bien légère ? J'aimerais te rencontrer et te montrer à quel point, tant d'années après toutes ces horreurs, je me sens nue-tête face à des gens comme toi.<br /><br />Soazic LALLET<br /><br /><div style="text-align: center;">_ _ _</div><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Le 11 mars 2009, René Cousein a écrit :<br /><br /></span>Bonjour,<br /><br />Je suis profondément révolté par la publication sur ce Blog des propos de haine de Yves Scheidecker.<br />Que cet Homme puisse exprimer son sentiment est une évidence, mais pas ici en première page d'un lieu qui se veut destiné à la réhabilitation de femmes qui ont été victimes de la barbarie de certains hommes. Il y a suffisamment de lieux destinés à l'expression de la haine, je n'ai pas de souci, il peut trouver d'autre lieu d'expression...<br />Je suis indigné par votre attitude "masochiste" Comment pouvez vous vouloir rendre hommage à ces femmes en mettant en première page des commentaires aussi révoltant, niant ces femmes, leur liberté d'aimer et leurs souffrances. Comment accepter un tel déni de justice ( ces femmes n'ont jamais fait l'objet d'aucun jugement ) Je vous demande de retirer ces propos qui porte atteinte à l'honneur de ces femmes et de l'homme que je suis.<br />Je vous demande de bien vouloir me répondre. car je ne peux imaginer que vous allez accepter que cette merveilleuse initiative soit souiller par de nouvelles injustices.<br />Dans cette attente, recevez mes sentiments les plus respectueux.<br /><br />René COUSEIN<br />Gestalt-thérapeute<br /><br />Tel : (...)<br /><a href="mailto:rene.cousein@gestalt-therapeute.com">rene.cousein@(...).com</a><br /><a href="http://www.gestalt-therapeute.com/">http://www.gestalt-therapeute.com</a>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6019607268755299098.post-44741191525266572832009-02-19T17:08:00.000-08:002009-02-25T09:21:07.418-08:00Vignette<span style="color: rgb(255, 255, 255);">.</span><br />Vignette à télécharger et à installer sur les blogs:<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ySSzYI18tZc/SaVzECCTw6I/AAAAAAAAAb0/zRyLNoSKkLE/s1600-h/8mars2009.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 145px; height: 200px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ySSzYI18tZc/SaVzECCTw6I/AAAAAAAAAb0/zRyLNoSKkLE/s200/8mars2009.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5306774249029223330" border="0" /></a><br /><span>Illustration : <a href="http://www.mariagrazia-surace.com/">Maria Grazia Surace</a></span><span style="font-weight: bold;"><br /><br />Nota bene :</span> <a href="http://3.bp.blogspot.com/_ySSzYI18tZc/SaVzECCTw6I/AAAAAAAAAb0/zRyLNoSKkLE/s1600-h/8mars2009.jpg">cliquer ici</a> pour télécharger la vignette dans sa taille d'origine 160 x 220<br /><br /><br />retour à la <a href="http://8mars2009.blogspot.com/">page d'accueil</a>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6019607268755299098.post-3141239456585351232009-02-18T16:45:00.000-08:002009-02-25T06:14:40.145-08:00Les Tondues de l'histoire contemporaine<span style="color: rgb(255, 255, 255);">.</span><br />ici bientôt, page en construction<br /><br />Retour à la <a href="http://8mars2009.blogspot.com/">page d'accueil</a>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6019607268755299098.post-32861315435561258932009-02-17T15:40:00.000-08:002009-02-26T16:42:11.768-08:00Ressources documentaires sur l'histoire des « Tondues »<span style="color: rgb(255, 255, 255);">.</span><br />¶ – Article <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Femmes_tondues">Femmes tondues</a> de la Wikipedia<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.placedeslibraires.fr/detaillivre.php?gencod=9782012794610#"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 121px; height: 200px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ySSzYI18tZc/SaUnFQ2CdGI/AAAAAAAAAa8/udW1-jhijww/s200/les_tondues_brossat.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5306690707300447330" border="0" /></a><br /><br /><div style="text-align: right;"><span>¶ – </span><span style="font-weight: bold;">Les tondues, un carnaval moche</span><br />Alain Brossat – Manya, 1992<br />Paru en poche aux éd. Pluriel<br />Disponible sur <a href="http://www.placedeslibraires.fr/detaillivre.php?gencod=9782012794610#">Place des Libraires</a><br /></div><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.placedeslibraires.fr/detaillivre.php?gencod=9782228898577"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 128px; height: 200px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_ySSzYI18tZc/SacwX8Ub1RI/AAAAAAAAAcw/WwS0UDjIPrk/s200/la_france_virile.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5307263873766380818" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><img src="file:///C:/Documents%20and%20Settings/Pierre%20Schweitzer/Bureau/la_france_virile.jpg" alt="" /><br /><span>¶ – </span><span style="font-weight: bold;">La France virile - Des femmes tondues à la Libération</span><br />Fabrice Virgili – Payot, 2000<br />Paru en poche Petite bibliothèque Payot<br />Disponible sur <a href="http://www.placedeslibraires.fr/detaillivre.php?gencod=9782228898577">Place des Libraires</a><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.placedeslibraires.fr/detaillivre.php?gencod=9782845450882#"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 128px; height: 200px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ySSzYI18tZc/Sac2KCs10RI/AAAAAAAAAc4/Q6j6R8Oxxr4/s200/enfants_maudit.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5307270232030957842" border="0" /></a><br /><br /><br /><div style="text-align: right;"><span>¶ – </span><span style="font-weight: bold;">Enfants maudits</span><br />Jean-Paul Picaper et Ludwig Norz – Syrtres, 2004<br />Paru en poche J'ai Lu<br />Disponible sur <a href="http://www.placedeslibraires.fr/detaillivre.php?gencod=9782845450882#">Place des Libraires</a><br /></div><br /><br /><br />¶ – Témoignage de résistants :<br /><br /><object width="320" height="265"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/jj1OAZbbtlU&hl=fr&fs=1&rel=0"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowscriptaccess" value="always"><embed src="http://www.youtube.com/v/jj1OAZbbtlU&hl=fr&fs=1&rel=0" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="320" height="265"></embed></object><br /><br /><br />¶ – Extrait d'un <a href="http://www.film-documentaire.fr/film.php?id=18360">documentaire de Jean-Pierre Carlon</a> réalisé en 2007 :<br /><br /><object width="320" height="265"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/Fh7ss-E9f78&hl=fr&fs=1&rel=0"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowscriptaccess" value="always"><embed src="http://www.youtube.com/v/Fh7ss-E9f78&hl=fr&fs=1&rel=0" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="320" height="265"></embed></object><br /><br /><br />¶ – Images d'archives. Attention, images muettes, sans commentaire :<br /><br /><object width="320" height="265"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/6QvuSXahFqI&hl=fr&fs=1&rel=0"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowscriptaccess" value="always"><embed src="http://www.youtube.com/v/6QvuSXahFqI&hl=fr&fs=1&rel=0" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="320" height="265"></embed></object><br /><br /><br /><br />¶ – Vidéo d'archive sur le site de l'<a href="http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=AFE00000576">INA</a><br /><br /><br /><br />Retour à la <a href="http://8mars2009.blogspot.com/">page d'accueil</a>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6019607268755299098.post-49632793104183163092009-02-16T15:31:00.000-08:002009-02-24T15:57:31.477-08:00Liste des premiers signataires<span style="color: rgb(255, 255, 255);">.</span><br />M. Edgar MORIN, sociologue et philosophe français – <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Edgar_Morin">Edgar Morin sur la Wikipedia</a><br />M. Jean-Jacques DELORME, président de l'association <a href="http://www.coeurssansfrontieres.com/">Cœurs sans frontières</a><br /><br /><br />Retour à la <a href="http://8mars2009.blogspot.com/">page d'accueil</a>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6019607268755299098.post-19881897607036292552009-02-15T07:42:00.000-08:002009-02-24T15:16:07.349-08:00Liste des soutiens collectifs<span style="color: rgb(255, 255, 255);">.</span><br />Association <a href="http://www.coeurssansfrontieres.com/">Cœurs sans frontières</a> – Herzen ohne Grenzen<br /><br /><br />Retour à la <a href="http://8mars2009.blogspot.com/2009/02/sommaire.html">page d'accueil</a><br /><span style="color: rgb(255, 255, 255);">.</span>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6019607268755299098.post-65429139575034199282009-02-14T15:05:00.000-08:002009-02-24T15:16:44.073-08:00Warum mein Vater ?<b><span style="font-size:85%;"></span></b><div style="text-align: right;"><span style="font-weight: bold;">Pourquoi mon père ?</span><br />Paroles et musique : Gérard Lenorman, 1981<br /></div><br />En février quarante cinq, je suis né<br />Petit village de province, libéré<br />La jeune fille en crainte, délivrée<br />Jeté comme une lettre, un colis de promesses<br />Sans timbre et sans adresse !<br /><br />Ma mère s'est débrouillée comme elle pouvait<br />J'étais les suites d'un homme du passé<br />Ses petits emplois de bonne, suffisaient<br />C'était pas la misère<br />Mais les amis de ma mère,<br />J'en avais rien à faire<br /><br /><b><i>REFRAIN :<br /><br /></i></b>Warum mein vater<br />Traîne dans mon cœur<br />Warum mein Vater<br />Mon enfance pleure<br />Warum mein Vater<br />Traîne dans mon cœur<br />Warum mein Vater<br />Mon enfance meure<br /><br />Aujourd'hui j'ai un fils blond comme les blés<br />Le jeu des générations a gagné<br />Mais resurgissent les questions, oubliées<br />Auxquelles personne ne répond<br />Alors je me suis fait un nom<br />Que mes enfants porteront<br /><br /><b><i>REFRAIN</i></b> :<br /><br />Warum mein Vater<br />Traîne dans mon cœur<br />Warum mein Vater<br />Mon enfance meure<br />Mon enfance meure.<br /><br />Retour aux <a href="http://8mars2009.blogspot.com/2009/02/uvres-artistiques-faisant-reference.html">œuvres<br /></a>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6019607268755299098.post-66925131395485688592009-02-14T06:15:00.000-08:002009-02-26T17:45:48.836-08:00Œuvres d'artistes évoquant les « Tondues »<span style="color: rgb(255, 255, 255);">.</span><br />Poésie – <a href="http://8mars2009.blogspot.com/2009/02/comprenne-qui-voudra.html">Comprenne qui voudra</a> –<br />Poème de Paul Éluard en 1944<br /><br />Cinéma – <a href="http://8mars2009.blogspot.com/2009/02/hiroshima-mon-amour.html">Hiroshima mon amour</a> –<br />Film de Marguerite Duras et Alain Resnais en 1959<br /><br />Littérature – <a href="http://8mars2009.blogspot.com/2009/02/la-certains-ont-dit-quil-fallait-me.html">Hiroshima mon amour (extrait)</a> –<br />Scénario et dialogues Marguerite Duras en 1959<br /><br />Photo – <a href="http://expositions.bnf.fr/capa/grand/161.htm">Femme tondue pour avoir eu un enfant d'un soldat allemand</a> –<br />Robert Capa, 18 août 1944<br /><br />Chanson – <a href="http://8mars2009.blogspot.com/2009/02/warum-mein-vater.html">Warum mein Vater ?</a> –<br />Paroles et musique de Gérard Lenorman en 1981<br /><br /><br /><br />Retour à la <a href="http://8mars2009.blogspot.com/2009/02/sommaire.html">page d'accueil</a><br /><span style="color: rgb(255, 255, 255);">.</span>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6019607268755299098.post-16752678573436099582009-02-14T06:10:00.000-08:002009-02-24T15:27:29.936-08:00Comprenne qui voudraPoème de Paul Eluard - 1944<!-- finde_surligneconditionnel--><!-- debut_surligneconditionnel --><br /><br /><div style="text-align: right;"><span style="font-style: italic;">« En ce temps-là,<br />pour ne pas châtier les coupables,<br />on maltraitait les filles.<br /></span> <span style="font-style: italic;">On alla même jusqu’à les tondre. »</span><br /></div><small><i></i></small><div style="text-align: left;" class="crayon article-chapo-180 chapo"><blockquote class="spip"> </blockquote><!-- finde_surligneconditionnel--></div><div> </div><div class="crayon article-texte-180 texte"><div style="text-align: center;"> <!-- debut_surligneconditionnel --></div><blockquote class="spip_poesie"><div style="text-align: center;"> </div>Comprenne qui voudra<div style="text-align: center;"> </div>Moi mon remords ce fut<div style="text-align: center;"> </div>La malheureuse qui resta<div style="text-align: center;"> </div>Sur le pavé<div style="text-align: center;"> </div>La victime raisonnable<div style="text-align: center;"> </div>À la robe déchirée<div style="text-align: center;"> </div>Au regard d’enfant perdue<div style="text-align: center;"> </div>Découronnée défigurée<div style="text-align: center;"> </div>Celle qui ressemble aux morts<div style="text-align: center;"> </div>Qui sont morts pour être aimés<br /><br /><div style="text-align: center;"> </div><div> </div> <div>Une fille faite pour un bouquet</div> <div>Et couverte</div> <div>Du noir crachat des ténèbres</div> <div> </div> <div><br />Une fille galante</div> <div>Comme une aurore de premier mai</div> <div>La plus aimable bête</div> <div> </div> <div><br />Souillée et qui n’a pas compris</div> <div>Qu’elle est souillée</div> <div>Une bête prise au piège</div> <div>Des amateurs de beauté</div> <div> </div> <div><br />Et ma mère la femme</div> <div>Voudrait bien dorloter</div> <div>Cette image idéale</div> <div>De son malheur sur terre.</div> </blockquote> <p><br /></p><p>Texte initialement publié in <i>Les Lettres françaises</i> du 2 décembre 1944, avec ce commentaire :</p> <blockquote class="spip"> <p>« Réaction de colère. Je revois, devant la boutique d’un coiffeur de la rue de Grenelle, une magnifique chevelure féminine gisant sur le pavé. Je revois des idiotes lamentables tremblant de peur sous les rires de la foule. Elles n’avaient pas vendu la France, et elles n’avaient souvent rien vendu du tout. Elles ne firent, en tous cas, de morale à personne. Tandis que les bandits à face d’apôtre, les Pétain, Laval, Darnand, Déat, Doriot, Luchaire, etc. sont partis. Certains même, connaissant leur puissance, restent tranquillement chez eux, dans l’espoir de recommencer demain. »</p> </blockquote><!-- finde_surligneconditionnel--> </div> <div class="crayon article-ps-180 ps"><!-- debut_surligneconditionnel --><p>in <i>Au rendez-vous allemand</i>, recueil de poèmes de Paul Eluard, 1944.</p> <p>Publié clandestinement en 1944, ce recueil poétique de Paul Eluard (1895-1952) invite ses contemporains à se rebeller contre l’oppression de l’occupant allemand : il est l’un des plus représentatifs de la poèsie de l’engagement pendant la Seconde Guerre mondiale.</p> <p>Sans faire de manières, le poète évoque la délivrance de la France dans une écriture incisive et efficace. Il exprime avec une intense détermination son refus de voir sa liberté ainsi que celle de ses « frères de l’ombre » mutilées.</p> <p>Après la guerre, il aura jusqu’à sa mort en 1952 une activité militante. Ses derniers textes sont une réflexion sur la création poétique.</p><!-- finde_surligneconditionnel--></div> <p class="signature">2 décembre 2004</p><p class="signature">Merci à <a href="http://www.tetue.net/">tetue.net</a></p><p class="signature">Retour aux <a href="http://8mars2009.blogspot.com/2009/02/uvres-artistiques-faisant-reference.html">œuvres</a><br /></p>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6019607268755299098.post-66978589864878570882009-02-14T06:05:00.000-08:002009-02-23T16:17:01.089-08:00Hiroshima mon amourfilm français de Marguerite Duras & Alain Renais - 1959 - avec Emanuele Riva<!-- finde_surligneconditionnel--> <div class="crayon article-chapo-176 chapo"><!-- debut_surligneconditionnel --><p>Août 1957. Dans la pénombre d’une chambre, un couple nu, enlacé. Lui, un japonais d’Hiroshima. Elle, une française d’une trentaine d’années, venue à Hiroshima pour jouer dans un film sur la paix.</p><!-- finde_surligneconditionnel--></div> <div class="crayon article-texte-176 texte"> <!-- debut_surligneconditionnel --><p>Célèbre documentariste, Alain Renais réalise ici son premier long métrage, écrit par Marguerite Duras. Refusant toute construction linéaire, le film mêle une aventure amoureuse entre une Française et un Japonais à un violent réquisitoire antinucléaire. Autre modernité de cette œuvre : les amants y parlent de leur passion physique avec une audace neuve dans le cinéma français de l’époque.</p> <p>Des flashback montrent le personnage principal, la femme française, se remémorant une tonte punitive infligée à la suite d’une histoire d’amour avec un Allemand, alors considérée en ces temps d’après-guerre comme une « collaboration avec l’ennemi ».</p> <dl class="spip_document_348 spip_documents spip_documents_center"><dt><img src="http://www.tetue.net/local/cache-vignettes/L350xH631/hiroshima_mon_amour-a6e84.jpg" alt="JPEG - 131.8 ko" style="height: 631px; width: 350px;" width="350" height="631" /></dt><dt class="crayon document-titre-348 spip_doc_titre" style="width: 350px;"><strong>« Mes cheveux repoussent ! »</strong></dt></dl><!-- finde_surligneconditionnel--> </div> <!-- debut_surligneconditionnel --><p>Lire aussi :<br />- <a href="http://www.tetue.net/spip.php?article60" class="spip_in">Résumé du livre</a> de Marguerite Duras<br />- Lire un extrait : <a href="http://8mars2009.blogspot.com/2009/02/la-certains-ont-dit-quil-fallait-me.html" class="spip_in">Là, certains ont dit qu’il fallait me tondre</a> (l’histoire d’amour avec l’Allemand, la tonte)</p><p>Merci à <a href="http://www.tetue.net/">tetue.net</a></p><p>Retour aux <a href="http://8mars2009.blogspot.com/2009/02/uvres-artistiques-faisant-reference.html">œuvres</a><br /></p>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6019607268755299098.post-65994778235600631962009-02-14T06:00:00.000-08:002009-02-23T16:17:31.041-08:00Là, certains ont dit qu'il fallait me tondre<p>Extrait de <span style="font-style: italic; font-weight: bold;">Hiroshima, mon amour</span> de Marguerite Duras</p><p>La femme raconte elle-même sa vie à Nevers<br /></p><!-- finde_surligneconditionnel--> <div class="crayon article-texte-61 texte"><p>« J’aidais mon père dans la pharmacie. J’étais préparatrice. Je venais de finir mes études. A sept heures du soir, été comme hiver, dans la nuit noire de l’occupation, ou dans les journées ensoleillées de juin, la pharmacie fermait. C’était toujours trop tôt pour moi.<br />La ligne de démarcation fut franchie.<br />L’ennemi arriva.<br />Les seuls hommes de la ville étaient allemands.<br />La guerre était interminable. Ma jeunesse était interminable. Je n’arrivais à sortir, ni de la guerre, ni de ma jeunesse.<br />Un jour, un soldat allemand vint à la pharmacie se faire panser sa main brûlée. Nous étions seuls tous deux dans la pharmacie. Je lui pansais sa main comme on m’avait appris, dans la haine. L’ennemi remercia.<br />Il revint. mon père était là et me demanda de m’en occuper.<br />Je pansais sa main une nouvelle fois en présence de mon père. Je ne levais pas les yeux sur lui, comme on m’avait appris.<br />Cet homme revint le lendemain. Alors je vis son visage. Comment m’en empêcher encore ? mon père vint vers nous. Il m’écarta et annonça à cet ennemi que sa main ne nécessitait plus aucun soin.<br />Le soir de ce jour mon père me demanda expressément de ne pas jouer du piano. Il but du vin beaucoup plus que de coutume, à table. J’obéis à mon père. Je le crus devenu un peu fou. Je le crus ivre ou fou.<br />Le lendemain de ce jour était un dimanche. Il pleuvait. J’allais à la ferme d’Ezy. Je m’arrêtai, comme d’habitude, sous un peuplier, le long de la rivière. L’ennemi arriva peu après moi sous ce même peuplier. Il était également à bicyclette. Sa main était guérie.<br />Il m’a dit alors qu’il m’avait suivie jusque-là. Qu’il ne partirait pas. Je suis repartie. Il m’a suivie.<br />Un mois durant, il m’a suivie. Je ne me suis plus arrêtée le long de la rivière. Jamais. Mais il y était posté là, chaque dimanche. Comment ignorer qu’il était là pour moi. Je n’en dis rien à mon père.</p> <p>Je me mis à rêver à un ennemi, la nuit, le jour. Et dans mes rêves l’immoralité et la morale se mélangèrent. J’eus vingt ans. Un soir, alors que je tournais une rue, quelqu’un me saisit par les épaules. Je ne l’avais pas vu arriver. C’était la nuit, huit heures et demie du soir, en juillet. C’était l’ennemi. On s’est rencontrés dans les bois. Dans les granges. Dans les ruines. Et puis, dans des chambres.<br />Un jour, une lettre anonyme arrivait à mon père. La débâcle commençait. Nous étions en juillet 1944. J’ai nié.<br />C’est encore sous les peupliers qui bordent la rivière qu’il m’a annoncé son départ. Il partait le lendemain matin pour Paris, en camion. Il était heureux parce que c’était la fin de la guerre. Il me parla de la Bavière où je devais le retrouver. Où nous devions nous marier.<br />Déjà, il y avait des coups de feu dans la ville. A quatre-vingts kilomètres de là, déjà, des convois allemands gisaient dans des ravins.<br />J’exceptais cet ennemi-ci de tous les autres.<br />C’était mon premier amour.<br />Je n’avais plus de patrie que l’amour même.<br />Déjà à Nevers, la Résistance côtoyait l’ennemi. Il n’y avait plus de police.<br />Il partait le lendemain. Il était entendu qu’il me prendrait dans son camion, sous des bâches de camouflage. Nous nous imaginions que nous pourrions ne plus nous quitter jamais.<br />Nous devions nous retrouver à midi, sur le quai de la Loire. Lorsque je suis arrivée, à midi, sur le quai de la Loire, il n’était pas encore tout à fait mort. On avait tiré d’un jardin du quai.<br />Je suis restée couchée sur son corps tout le jour et toute la nuit suivante.</p> <p>Le lendemain on est venu le ramasser et on l’a mis dans un camion. C’est pendant cette nuit-là que la ville fut libérée.<br />On m’a mise dans un dépôt du Champ de Mars. Là, certains ont dit qu’il fallait me tondre. Je n’avais pas d’avis. Le bruit des ciseaux sur la tête me laissa dans une totale indifférence. Quand ce fut fait, un homme d’une trentaine d’années m’emmena dans les rues. Ils furent six à m’entourer. Ils chantaient. Je n’éprouvais rien.<br />mon père, derrière les volets, a dû me voir. La pharmacie était fermée pour cause de déshonneur.<br />C’était minuit. J’ai escaladé le mur du jardin. Il faisait beau. Je me suis étendue afin de mourir sur l’herbe. Mais je ne suis pas morte. J’ai eu froid.<br />J’ai appelé Maman très longtemps... Vers deux heures du matin les volets se sont éclairés.<br />On me fit passer pour morte. Et j’ai vécu dans la cave de la pharmacie. Je devins folle. De méchanceté.<br />Puis, peu à peu, j’ai perçu la différence du jour et de la nuit.<br />La nuit, tard parfois, on me permit de sortir encapuchonnée. Et seule. À bicyclette. Mes cheveux ont mis un an à repousser.<br />Un jour, ma mère est arrivée pour me nourrir, comme elle faisait d’habitude. Elle m’a annoncé que le moment était venu de m’en aller. Elle m’a donné de l’argent. Je suis partie pour Paris à bicyclette. »<br /></p><!-- finde_surligneconditionnel--> </div> <div class="crayon article-ps-61 ps"><!-- debut_surligneconditionnel --><p>Extrait de <i style="font-weight: bold;">Hiroshima, mon amour</i> scénario de Marguerite Duras. <a href="http://www.tetue.net/spip.php?article60" class="spip_in">Résumé du livre</a>.</p><!-- finde_surligneconditionnel--></div> <p class="signature">31 décembre 2001</p><p class="signature">Merci à <a href="http://www.tetue.net/">tetue.net</a></p><p class="signature">Retour aux <a href="http://8mars2009.blogspot.com/2009/02/uvres-artistiques-faisant-reference.html">œuvres</a><br /></p>Unknownnoreply@blogger.com